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SailGP. La France finis 2e après une grosse finale à Dubaï

Ce dimanche, notre équipage Français de Sail GP à finis deuxième du Grand Prix de Dubaï, un nouveau podium après leurs victoire à Cadix et juste avant la trêve hivernal.

Le changement d’ambiance était radical devant les tribunes combles de la marina de Port Rashid. Avec 12 à 15 nœuds de vent, les F50 ont retrouvé de leur superbe et proposé un spectacle ultra rythmé et plein de suspense !

Ce dimanche, la fièvre s’est en effet emparée de l’armada des F50. Pendant les trois régates qualificatives, la bagarre fut intense pour tenter d’entrer dans le tiercé magique, derrière des Britanniques presque parfaits, vite assurés de leur sélection en finale.

Les Français font le spectacle

À l’image du XV de France hier soir face aux Sud-Africains, les tricolores nous ont fait vibrer et trembler (voir plus bas les déclarations de Quentin Delapierre), mais ils vont finalement rester solides sur leurs appuis et décrocher leur ticket pour le dernier round.

Quentin Delapierre, Kevin Peponnet, François Morvan, Matthieu Vandame, Amélie Riou, Olivier Herledant et Timothé Lapauw sont semble-t-il entrés dans un cercle vertueux. Car non contents de disputer leur troisième finale de la saison, ils ont bien failli la gagner !

Une finale de fous

Ce week-end, sur le plan d’eau très étroit de Dubaï, il fallait être impeccable sur les départs. Un exercice qu’ont particulièrement bien réussi les Français, et qu’ils vont réitérer en finale. Le F50 bleu blanc rouge s’élance donc en tête et prend les commandes devant ses rivaux australiens et anglais. Dès lors, avec un niveau de concentration impressionnant, malgré l’intensité de l’enjeu et l’enchaînement des manœuvres qui laisse les wincheurs le souffle court, l’équipage de Quentin Delapierre va dérouler sa partition et maintenir son avance pendant les 4 premiers bords. On pense alors qu’ils ont course gagnée. Mais à la fin du dernier louvoyage, une rotation de vent moins favorable puis un virement de bord approximatif des frenchies offrent à Slingsby et Ainslie la possibilité de revenir au contact. À l’approche de la porte au vent, les Français croisent juste derrière les Australiens. Ce sont pourtant les Anglais qui enroulent la bouée les premiers, en se glissant dans un trou de souris. Dans le dernier portant, la bagarre entre les trois F50 est énorme. Les Français sont troisièmes mais s’accrochent. « Ce n’est pas fini ! » lance Kevin Peponnet pour motiver les troupes. Il faudra attendre l’ultime manœuvre à la dernière porte sous le vent pour départager les trois concurrents. Les Australiens s’imposent – leur cinquième finale et troisième victoire de la saison ! – devant les tricolores et les Britanniques.

Au classement général après 7 Sail Grand Prix, les Français confortent ainsi leur 3e place derrière l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les neuf équipes internationales de SailGP se retrouveront à Singapour après une trêve hivernale bien méritée les 14 et 15 janvier en Asie, pour le 8e acte de la saison.

Les mots de Quentin Delapierre :

Quentin Delapierre, pilote du France SailGP Team : « Être en finale avec une OCS en qualification (départ anticipé, pénalisé dans la course 5), cela prouve que nous sommes capables de pas mal de choses ! Nous sommes un peu déçus de notre résultat en finale, vu l’avance que nous avions, mais ce n’est qu’une toute petite frustration comparée au fait de monter une fois de plus sur le podium ! C’est vraiment génial !

Dubaï, c’est clairement le plan d’eau le plus difficile sur lequel nous ayons eu à régater depuis que je suis sur SailGP. Le fait qu’il soit si étroit engendre beaucoup de manœuvres très rapprochées. C’est la première fois que je vois les wincheurs Timothé (Lapauw), Matthieu (Vandame) et Olivier (Herledant) dans le rouge comme ça. Bravo à eux car ils ont répondu présent dans l’intensité, dans l’état d’esprit… Cela a été le cas pour toute l’équipe d’ailleurs. Tout le monde était engagé à fond, concentré, sans jamais prendre feu !

En tout cas, je trouve impressionnant le niveau atteint aujourd’hui par la flotte. Quand on voit les Espagnols, derniers du classement général qui remportent une manche aujourd’hui, cela veut dire que tout le monde peut gagner. La fin de saison va être incroyable. Tout le monde est dans un mouchoir. C’est génial de voir une flotte aussi compacte et je crois que les choses vont surtout se jouer à la confiance et à l’envie. »