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Une vraie politique en faveur de la mixité

Si la pratique féminine est bien présente dans le réseau fédéral avec une représentativité de 25% de pratiquantes et bénévoles, 30% de monitrices et 41% de stagiaires « Ecole de Voile », son développement est l’un des principaux objectifs du Conseil d’Administration de la FFVoile. Dans ce sens, la fédération a participé aux Assises « Nautisme et mixité » organisées en marge de la Fifty-Fifty Sail le 8 septembre dernier. A l’occasion d’Octobre Rose, nous faisons le point avec Christine Courtois, vice-présidente de la FFVoile en charge de la mixité.

Cette dernière était justement la représentante fédérale aux deuxièmes Assises « Nautisme et mixité » organisées le 8 septembre dernier à la Trinité-sur-Mer dans le cadre de la Fifty-Fifty Sail, sous le patronage d’Isabelle Rome, ministre de l’Égalité Femmes – Hommes et de Hervé Berville, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la mer. « Cet événement est un temps de réflexion consacré à la féminisation de la voile et des métiers nautiques en marge d’une régate conviviale, 100% mixte et accessible à tous, qui a pour objectif de récolter des fonds pour la mise en place d’un programme de reconstruction par la voile pour les femmes victimes de violence », explique Christine Courtois. Cette année, trois tables rondes ont été organisées afin croiser le regard des représentants de la filière – entrepreneurs, élus, skippers, sponsors, médias ou formateurs - avec celui des acteurs de demain – jeunes collaborateurs, licenciés sportifs, pratiquants ou citoyens engagés dans le monde de demain. Les thématiques : société, entreprises et sport. « Je suis intervenue sur la table ronde dédiée au sport. J’y ai évoqué la mixité dans la voile et présenté le plan de féminisation 2021/2024 de la FFVoile. C’était très intéressant de croiser des regards. On constate une évolution positive au niveau de la féminisation des métiers de la mer, et l’intérêt qui est porté au sujet à tous les niveaux de la société. C’est une préoccupation pour les entreprises, les collectivités et pour de nombreux acteurs au delà de la fédération et du sport. Cette évolution est également portée par nos ministères et se traduira par une parité dans les conseils d’administration des fédérations dès 2024, ainsi que dans leurs organes déconcentrés en 2028 », ajoute-t-elle.

 

Une belle réussite pour le WLS Trophy…

 

Autre axe de développement, le WLS Trophy fait partie des initiatives mises en place par la FFVoile pour féminiser la pratique de la voile. Alors qu’il reste encore trois épreuves sur neuf à disputer à Cherbourg, Martigues et Caen, l’édition 2022, qui se dispute en flotte partagée, est d’ores et déjà une réussite. « Le circuit s’étoffe et correspond bien aux attentes des femmes qui prennent beaucoup de plaisir à naviguer entre elles dans une ambiance conviviale et bienveillante, et dans des conditions qu’elles considèrent comme idéales pour revenir à la pratique pour certaines. On devrait arriver à une quarantaine d’équipages sur la saison », se félicite Christine Courtois. « Il y a également un vrai engouement des clubs. Plusieurs structures nous sollicitent d’ailleurs pour organiser un évènement l’année prochaine ». Un classement 100% féminin qui vise à attirer ou faire revenir à la pratique des femmes avant qu’elles aient envie de retrouver des événements mixtes, tel que la LNVoile.

 

…et une passerelle vers la LNVoile

 

Le WLS Trophy est aussi passerelle vers l’international et la Ligue Nationale de Voile. C’est ainsi que l’équipage vainqueur de l’édition 2022 de la WSL se verra offrir une inscription sur la Elba Cup, grande épreuve internationale féminine se déroulant en Allemagne. Le 2nd équipage aura, quant à lui, son inscription offerte à la LNVoile 2023. « Le WLS Trophy est 100% féminin, mais Il nous semblait intéressant de proposer l’opportunité à un équipage de découvrir la LNVoile car cela s’inscrit dans une continuité, tout en restant dans une ambiance conviviale. C’est aussi un tremplin vers la mixité, une étape qui permet de redonner confiance à certaines. C’est bien qu’elles aillent ensuite sur d’autres compétitions mixtes », avance Christine Courtois. Alors que les 5 premiers équipages se tiennent en quelques points, la fin de la saison du WLS Trophy s’annonce passionnante. C’est à Paris, lors du Salon Nautique de Paris que sera organisée la remise des prix, le 2 décembre prochain. Un événement à ne pas rater.

 

Le « club féminin de l’année » révélé lors du Top Clubs

 

La fin de l’année, et notamment le Top Club, le 10 décembre prochain sur la grande scène du salon nautique, sera aussi l’un des temps forts de la valorisation des clubs qui œuvrent au développement de la pratique féminine soit par l’axe 100% féminin ou par le biais de la promotion de la mixité. Lors de cet événement, 64 distinctions seront remises. 54 trophées régionaux, 6 trophées sportifs et 4 trophées nationaux dont le Club Féminin de l’Année. « Le titre de club féminin de l’année est l’occasion de mettre en avant un club ou un établissement qui a mené une action ou un engagement fort ou original pour le développement de la pratique féminine. C’est l’occasion de partager une bonne pratique et de faire germer des idées. » Conclut Christine Courtois.

 

 

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