Les concurrents sont partis en mer vers 12h pour débuter leurs courses à 13h pour les 4 ronds. Les conditions similaires de la veille ont permis de lancer 3 courses, chacune des séries à leur rythme, avec quelques rappels généraux dûs à ce courant bien connu de la Baie de La Rochelle, toutes les séries ont pu faire 3 courses.
Les équipages mixtes nous expliquent leur choix
Nous avons rencontré deux équipages mixtes fille-garçon pour savoir comment ils voient la pratique mixte. Sachant que les séries Olympiques en double sont presque toutes mixtes, avec le 470 et le Nacra 17, les futurs talents français ont bien cette notion de mixité en tête pour la suite. Et pour certains c’était juste évident de pouvoir partager ce sport ainsi.
Capucine Giraud et Aime Giraud en SL 15.5 participent à leur premier Championnat de France, alors que ça fait à peine 8 mois qu’ils naviguent en compétition. Ils ont fait le choix de naviguer en équipage mixte, “d’abord parce qu’on est frère et soeur et puis on a des visions différentes” explique Capucine. “Dans le groupe avec qui on navigue à Toulon, on est tous en équipage mixte donc au début c’était évident et puis maintenant on voit bien les côtés positifs, avec la différence de caractère, ça colle mieux” ajoute son frère.
“Et puis l’équipage vainqueur en SL16 l’année dernière était un équipage mixte qui vient de notre club et ils ont réussi à mener le jeu, donc c’est que ça marche.” rétorque ainsi Capucine. “Notre entraîneur met bien en avant les équipages mixtes. Au niveau des conditions physiques, on voit des barreurs comme des équipières, toutes les configurations fonctionnent. En fait, on ne s'est même pas posé la question de -est-ce que ça marche-, c’était évident comme on avait que des modèles d'équipages mixtes et je trouve ça positif.”
Les vice-champions du Monde 420 mixtes sont présents à La Rochelle et ne regrettent pas leur choix de concourir en équipage mixte. Pier Paolo Dean navigue depuis 3 ans en 420, licencié au CN Rennes, est cette année au Pôle Espoirs à Marseille. Anna Combet, barreuse de ce tandem, navigue depuis 5 ans sur ce support, licenciée à La Pelle Marseille s'entraîne aussi au Pôle Espoirs de Marseille. Support tremplin pour la série Olympique devenue mixte pour l’Olympiade en 2024 à Marseille, cette question doit revenir de plus en plus chez ces jeunes marins.
“En France on a très peu d’équipages mixtes en 420, 3 ou 4, par rapport au groupe mondial ce n’est pas énorme.” explique Anna. “Par exemple au était au Mondial et près de la moitié de la flotte était mixte. Je comprends la réticence qu’il peut y avoir pour passer en mixte parce que ça peut donner l’impression d’un désavantage, par rapport au poids par exemple. Moi ça fait 3 ans que je navigue en mixte, au début dans le vent mon équipier me disait -si on est plus léger, on ne va pas forcément performer- mais au final ça ne nous a jamais posé de problème. J’encourage les filles à passer en mixte, parce que le fait d’avoir le soutien d’un garçon à bord, la force, le mental d’un garçon moi ça m’a beaucoup aidé. j’étais vraiment tirée vers le haut, c’est vraiment tout autre chose. Au fur et à mesure, on apprend à connaître la personne et je ne le considère pas forcément comme un garçon mais comme mon équipier donc ça aurait été pareil avec une fille, et on partage tout ensemble et on se fait confiance.”
“Moi ça fait 1 an que je navigue en mixte et ça s’est vraiment super bien passé.” raconte le jeune équipier. “C’est vrai qu’au début, dans la peau d’un garçon, on se dit que l’on va être un peu moins performant ou toutes autres questions qui pourraient différencier avec un garçon, mais en fait pas du tout ! Je suis arrivé avec Anna et on a plus de complicité, c’est plus simple de créer des liens. On apprend à se connaître et cette complicité entre nous fait que les résultats sont meilleurs, on progresse plus rapidement. Certains garçons ne comprenaient pas mon choix, je n’ai pas répondu et puis je leur ai montré les résultats qu’on a fait donc c’est super.”
Comment gérer son double projet sportif / scolaire
L’arrivée dans les études supérieures correspond en général au passage sur les supports Olympiques, et ainsi une évolution sportive capitale : on accède à un monde de professionnels de la voile.
C’est pourquoi, nous avons proposé aux Espoirs de participer à une conférence sur le double projet sportif / scolaire après les courses, à 19h ! Ouvert à tous, les intervenants, Thierry François, Référent des Pôles France et Espoirs, Mickael Borde, Coordinateur Pôle France La Rochelle ainsi que Théa Lubac, athlète ILCA 6 au Pôle France La Rochelle, ont échangé durant une petite heure avec les jeunes et parents accompagnateurs.
Cette association n’est pas simple, mais c’est possible et ça demande de l’anticipation et de la préparation dans son projet sportif mais aussi dans son projet scolaire. La Fédération Française de Voile accompagne les sportifs sur ce double projet au niveau national avec la direction technique et au niveau local avec les pôles France et les Maisons Régionales de la Performance.
Théa Lubac, athlète en ILCA 6 nous raconte son expérience : “Le passage entre le lycée et les études supérieures c’est compliqué, du jour au lendemain on se retrouve dans une école avec peu de sportifs de Haut Niveau. Il faut être acteur de son projet en le prenant en main et être autonome. Une fois que j’ai compris tout ça, ça s’est fait tout seul et c’est génial de pouvoir allier les deux”
Programme de demain, mardi 21 août à La Rochelle :
10h : Briefing accompagnateurs
13h : 1er signal d’avertissement et courses à suivre
20h : Soirée des régions
COMMENT SUIVRE LA COMPÉTITION ?
Vous pouvez :
Faire un tour sur le site internet des Championnats de France Jeunes : https://evenements.ffvoile.fr/championnats-de-france-jeunes/
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